Ces objets qui prennent du champ

Hamac à rouler en cuir et rivets plaqués or, du studio suisse Atelier Oï pour Louis Vuitton.

Est-ce l'effet Orient-Express, ce train de légende exposé jusqu'au 31 août, sur le parvis de l'Institut du monde arabe (IMA), à Paris ? Ou le retour de la montgolfière, promise dès 2016 à des voyages dans les airs ? Un vent de nomadisme chic souffle sur les objets de la saison, des couvertures roulées dans des lacets de cuir jusqu'à la nouvelle Lanterne d'Hermès, inspirée au plasticien Yann Kersalé par les phares marins et les feux de calèche.
Avec le bureau de voyage en érable et cuir, aux lignes graciles, signé du décorateur Christian Liaigre, la lampe en verre sablé de Venise sanglée de cuir pour être déplacée et fonctionnant à l'énergie solaire, des Britanniques Edward Barber et Jay Osgerby, ou le cabinet de voyage, à suspendre dans les arbres, des frères Campana, on se rêve déjà en Alexandra David-Neel, la seule étrangère entrée dans Lhassa, au Tibet, en 1924, après huit mois de périple… Quoique le luxe déployé évoque plutôt l'univers de Karen Blixen, la baronne auteure de La Ferme africaine (1937).
LA MALLE DE PIERRE SAVORGNAN DE BRAZZA
Tous ces accessoires portatifs, appartenant à la collection « Objets nomades » de Louis Vuitton – présentée à Milan en 2013 –, cultivent des matériaux d'excellence et des designers de renom. L'idée est née, chez Louis Vuitton, avec la « malle Brazza » : une malle-lit pliant au matelas fatigué, qu'on imagine encore, pour l'avoir vue dans un musée, saupoudrée du sable du désert. Elle a appartenu à l'explorateur Pierre Savorgnan de Brazza, et est devenue l'un des objets cul...