Au musée du Louvre, le XVIIIe en majesté

Une des salles du département XVIIIe : les boiseries, dans le grand goût parisien des années 1700, proviennent de l’hôtel Le Bas de Montargis place Vendôme. Les tapisseries à fils d’argent sont d’après Berain, le lustre de Boulle (©Musée du Louvre/ Olivier Ouadah)
Une des salles du département XVIIIe : les boiseries, dans le grand goût parisien des années 1700, proviennent de l’hôtel Le Bas de Montargis place Vendôme. Les tapisseries à fils d’argent sont d’après Berain, le lustre de Boulle (©Musée du Louvre/ Olivier Ouadah).

Après de longues années de fermeture, le musée du Louvre dévoile au public le 6 juin le nouveau parcours des collections de mobilier et objets d’art du XVIIIe siècle, ponctué de magnifiques décors et boiseries.


C'était la dernière phase du réaménagement du département des Objets d'art, programmée dans le cadre des travaux du Grand Louvre. L'accouchement fut un peu laborieux, neuf ans de « travail », durant lesquels trois conservateurs en chef du département se sont succédé, de Daniel Alcouffe qui entreprit les études préliminaires dès 2004 à Jannic Durand, nommé en juin 2013, sans oublier bien sûr Marc Bascou et l'équipe de conservateurs à qui revient l'essentiel de la conception du projet muséographique, avec l'architecte d'intérieur Jacques Garcia. Les travaux proprement dits ne débutèrent qu'à l'automne 2011, la maîtrise d'ouvrage étant assurée par Michel Goutal, architecte en chef des Monuments historiques. Parmi les difficultés rencontrées figure la création de deux nouveaux escaliers, imposée par la préfecture de Police pour faciliter l'évacuation du public. À vrai dire, ces escaliers existaient au XVIIIe siècle, réalisés par Jacques-Germain Soufflot de part et d'autre de l'actuel pavillon Marengo. Ils ont inspiré le tracé des nouveaux escaliers, avec leur « palier traversant » qui permet de ne pas interrompre la circulation entre les salles. La vie des palais est un éternel recommencement !